Notre Dame de France - 5 Leicester Place - London WC2H 7BX - charity nr 1177995                English | Français

Challenge – Année de la parole

Lis la Bible et soutiens ta paroisse

Les conséquences économiques de la pandémie pour Notre Dame de France sont lourdes. Commencé pendant l’Avent 2020, le défi continue pendant le Carême 2021. Le principe est simple : lire un livre de la Bible en entier !

Comment participer :
1. Choisissez un livre de la Bible et lisez-le en entier 
2. Envoyez un e-mail à info@ndfchurch.org avec :
votre prénom et le livre choisi 
quelques lignes expliquant pourquoi vous avez choisi ce livre et ce que sa lecture vous a apporté 
si vous faites partie d’un mouvement paroissial partagez quel est pour vous le lien entre ce livre et ce que vous y vivez (par exemple pour Gaudete comment ce livre peut être mis en lien avec la Doctrine Sociale de l’Eglise) 
- si vous le souhaitez, partagez une illustration ou une photographie (soyez créatifs) en lien avec ce texte 
Vos textes et créations seront affichés sur cette page.
3. Soutenez la paroisse par un don, selon vos possibilités, en cliquant ci-dessous et partagez l’initiative avec votre famille, vos amis... n’hésitez pas à la partager sur les réseaux sociaux en partageant ce lien bit.ly/ChallengeGaudete

Un grand merci à tous pour votre soutien et votre générosité !

Pour soutenir la paroisse tout au long de l’année, pensez à la quête (faite à la sortie de l’église en cette période) et à prendre une enveloppe gift aid si vous êtes contribuable au Royaume-Uni, un tronc de paiement sans contact est aussi disponible au fond de l’église. Vous avez également la possibilité de participer via la quête en ligne bit.ly/NDFquete ou en mettant en place un Direct Debit en contactant la paroisse par e-mail info@ndfchurch.org.

CARÊME 2021

Livres d’Esther et de Ruth – Mémona

J’ai eu à cœur de lire les livres d’Esther et de Ruth dans le cadre d’une recherche personnelle pour en apprendre plus sur les femmes de la Bible. Je cherchais à comprendre ce qui les rendait si particulières et pourquoi certaines personnes de mon entourage aiment les citer comme exemples, et peuvent prier pour obtenir les mêmes grâces qu’elles sur leurs vies, comme par exemple la localisation, le courage ou la foi. Les deux livres sont courts, donc si je dois les résumer brièvement sans dévoiler le contenu de chaque livre en entier, il s’agit de l’histoire de deux femmes qui sont toutes deux orphelines, l’une de parents, l’autre de mari, et pour couronner le tout, en terres étrangères. Situations donc objectivement compliquées. Au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture, on les voit évoluer, dépasser leur condition initiale, être choisies puis être élevées. Chacune est face à un choix de foi qui constituera un tournant pour leur vie personnelle et pour la vie du peuple de Dieu. Quelque part, ce sont des récits pleins d’espoir !
Au-delà de l’espoir, je retiens plusieurs éléments sur ces femmes. On peut deviner une certaine disposition ou une ouverture d’esprit pour accueillir leur destin sans penser forcément au désespoir de leur situation présente. Elles suivent toutes deux avec foi la direction donnée par leurs mentors et ne tergiversent pas avant d’agir pour le peuple de Dieu, l’une pour le suivre, l’autre pour le sauver. Toutes deux sont des femmes d’impact et de foi. Je retiens d’elle la diligence, le don de soi et la prière non égoïste. Lire ces deux livres ainsi que le topo que nous avions eu sur la généalogie de Jésus au cours d’un temps de partage dans le cadre de Gaudete, m’ont fait réfléchir sur l’impact de nos propres décisions, que nous pensons être juste personnelles, sur le plus grand nombre. La lecture m’a aussi rappelé qu’en tant que femmes nous sommes aussi toutes appelées à avoir de l’impact. Alors que l’ambition personnelle aujourd’hui peut nous aveugler, je retiens aussi que c’est leur humilité qui les a propulsées au sommet, sans même qu’elles n’y aspirent à y être pour elles-mêmes. En revanche, je note aussi que, cette humilité se traduit notamment par l’obéissance à leurs mentors respectifs (des mentors dans la foi). En temps de carême repenser à cette lecture a été comme une exhortation à l’espérance, à l’obéissance à la Parole, au don de soi désintéressé, à demander une plus grande foi et à avoir le courage de prendre position pour des causes même lorsque cela va à contre-courant.

Livre de Job – Marie-Stéphanie

En ce temps de Carême, j’ai choisi de lire le livre de Job, c’est un livre que nous entendons assez rarement dans la liturgie et que je trouve très apaisant. Si ce livre fut écrit assez tardivement, son histoire se transmettait sûrement oralement depuis la fin de l’âge du bronze. Ce texte nous raconte l’histoire de Job, un juste de la cité d’Edom (identifiée à Pétra aujourd’hui), qui ne faisait donc pas partie du peuple élu puisqu’il était un descendant d’Esaü et non de son frère Jacob/Israël. Pour essayer de l’amener à renier Dieu, l’ennemi se déchaîne sur lui et aucune épreuve ne lui est épargnée (deuil, maladie, exclusion, fausses accusations, incompréhension de ses proches…). Pourtant Job ne tombe pas dans l’écueil du « Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ? » au contraire il continue de bénir Dieu et d’espérer en lui. Il n’avait pas questionné les raisons de son bonheur, il ne questionne pas non plus son malheur. Lors des dernières réunions du groupe Gaudete, nous avons échangé sur la dignité de la personne humaine. Job, pourtant défiguré et exclu, garde sa dignité en s’en remettant à Dieu. Sa seule rébellion est face à ses amis qui l’accusent d’être responsable de sa situation alors qu’il sait qu’il est juste et que ces malheurs ne sont pas une punition pour ses fautes.
En ce temps de Carême nous voyons clairement dans cette image du juste souffrant une préfiguration du Christ, qui a enduré la souffrance, l’humiliation de la croix et la mort pour nous sauver. Ce texte nous rappelle que Dieu n’est jamais la cause de nos épreuves, mais qu’Il souffre avec nous, et que son plan de salut et d’amour nous dépasse totalement. Sa réponse à Job au Chapitre 38 « Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ? » et le passage très poétique qui suit nous rappelle les merveilles que Dieu fit pour nous et que nous ne comprendrons qu’au Ciel.


AVENT 2020 

Évangile selon Saint Jean – MS

En ce temps d’Avent, j’ai choisi de lire l’évangile selon Saint Jean, dont chaque année le prologue est lu à la messe du jour de Noël, et les derniers chapitres pendant la Semaine Sainte. Cet évangile nous fait profondément sentir la grandeur des mystères de l’incarnation, de la passion et de la résurrection. Au fond un seul immense mystère : celui de l’Amour infini de Dieu qui nous donne le salut.

Lors des dernières réunions du groupe Gaudete, nous avons échangé sur la dignité de la personne humaine, l’un des principes de la Doctrine Sociale de l’Eglise. Au premier chapitre de l’évangile de Jean nous lisons : « À tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1, 12), cette phrase nous montre la beauté de cette dignité que nous sommes appelés à porter et à reconnaître en chacun de nos frères : nous sommes enfants de Dieu ! Plus loin, presque à la fin, nous lisons « Jésus dit : ‘Tout est accompli.’ Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. » (Jn 19, 30). J’ai l’impression que l’Eglise reçoit déjà cet Esprit au pied de la croix avec Marie et Jean. Jean, qui un peu plus tard reconnaît Jésus de loin au bord de la mer de Galilée et dit à Pierre « C’est le Seigneur ». Que l’Esprit Saint nous aide à être sûrs de notre dignité d’enfants de Dieu et à reconnaître le Christ présent en chacun de nos frères. 


L’ecclesiate (ou Qoheleth) – Louis

J’avais envie de partager ce livre mystérieux et singulier de la Bible : l’ecclésiaste.
L’auteur de ce livre nous y rapporte les paroles d’un certain Qohéleth, qui aurait été roi en Israël. C’est ce vieux roi-philosophe, qui tire ses conclusions au terme d’une vie où il a pu explorer différents aspects de la condition humaine. L’une de ces conclusions – qui par ailleurs est le refrain de ce livre – est que « tout est vanité ».
J’ai été d’abord frappé par le cynisme et le pessimisme de cet aphorisme. Mais, après une lecture attentive, je le comprends comme une invitation à l’humilité et à reconnaître la fragilité de l’existence humaine.
C’est pourtant cette fragilité que Dieu a assumée en se faisant homme par Jésus-Christ son fils. Nous nous préparons à l’accueillir à Noël et nous aurons l’occasion de méditer à nouveau sur les conditions de cette venue au monde du Christ : loin de toutes les vanités du monde, dans une étable.
Qoheleth nous invite à remettre à leur juste place tous ces biens qui ne sont que «poursuite du vent» lorsqu’ils sont recherchés pour eux-mêmes. Il donne l’exemple de la sagesse des hommes, du pouvoir, de la richesse; des sujets qui résonnent avec la doctrine sociale de l’Eglise sur laquelle nous échangeons avec le groupe Gaudete cette année.
Le livre se termine par la seule chose qui compte selon l’ecclésiaste : craindre Dieu et observer ses commandements.