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Bulletin dimanche 30 décembre 2018

Sainte famille ou sacrée famille ?

Les relations familiales sont sources de joie et de vitalité mais sont aussi le lieu de beaucoup de souffrances et de difficultés. Tout cela est vécu à la mesure de la force des relations familiales, fondatrices de ce que nous sommes.

Le temps de Noël nous met face à la vérité de nos liens familiaux. Sont-ils chaleureux et vivants ? sont-ils distendus ou inexistants ? Sont-ils conflictuels ou douloureux ? Dans cette situation réelle, que pouvons-nous faire ?

Anne, (1er livre de Samuel) la femme d’Elcana souffrait beaucoup de sa stérilité. Lorsqu’en réponse à sa prière, Samuel naît, elle le rend au Seigneur. Elle reconnaît la présence de Dieu au cœur de son couple et de sa relation avec son fils Samuel. Elle exprime avec force sa gratitude, sa louange à Dieu.

Anne nous invite à être dans la louange. Rendre grâce à Dieu, ce n’est pas jeter un voile pudique sur les difficultés et les combats de nos existences, mais c’est se réjouir d’être vivant, d’aimer et d’être aimé.

Marie et Joseph font face à une question éducative (Luc 2,41-52). Que faut il faire face un jeune qui s’émancipe et qui n’a pas prévenu ses parents qu’il restait au Temple ? Les parents sont tous confrontés, un jour ou l’autre, à ce genre de problème. Jusqu’où faire confiance ou ne pas faire confiance ? Jésus n’appartient pas à ses parents et il commence à répondre à l’appel qu’il a reçu.

Alors sainte famille ou sacrée famille ? Si c’était les deux à la fois. Comme le bon grain pousse avec l’ivraie, nous héritons de nos familles beaucoup de bonnes choses mais aussi des lourdeurs et des difficultés.

En ce jour de la fête de la Sainte Famille, remercions Dieu pour notre vie reçue, comme lui, dans une famille humaine.

Pascal Boidin, mariste.