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Bulletin dimanche 28 octobre 2018

Epreuve…. 

Lors du conseil pastoral du jeudi 18 octobre, nous avons lu la lettre du Pape au peuple de Dieu datée du 20 août dernier.  

La longue litanie des scandales d’abus sexuels dans l’Eglise est désespérante. Comment une institution au service des hommes et des femmes réunis autour de Jésus Christ qui disait de lui-même qu’il était le chemin, la vérité et la vie peut-elle être porteuse de mort, de violence, de destruction??  

Commençons par regarder et accueillir les victimes de ces actes, souillés dans leur intimité. Ils sont appelés parfois les survivants?: un torrent de boue, de honte les a submergés. Ils sont blessés au cœur et espèrent une main tendue, un geste d’amitié. Taisons-nous et tendons leur la main. Ils ont été trompés, trahis. Derrière un discours prônant l’amour et offrant la vie, le salut, ils ont été trainés dans la mort. Face au mensonge, seuls le silence, la prière peuvent rejoindre les cœurs meurtris.  

Comment en est-on arrivé là?? La fermeture du cœur, la jouissance de pouvoir et de domination sont présents dans l’Eglise, comme le bon grain pousse avec l’ivraie. Tous, prêtres et laïcs, nous pouvons en être complice. En position d’autorité, la tentation est grande de sauver d’abord l’œuvre, l’institution. Nous pouvons aussi abdiquer notre responsabilité de baptisé. Lui, le prêtre, il sait et moi je ne sais rien… L’image du troupeau bêlant peut nous tromper. Il ne s’agit pas de sauter de la falaise, de suivre bêtement la bête de tête qui ne sait pas où elle va. Et Jésus, nous le dit, il existe aussi des faux pasteurs qui mènent le troupeau à sa perte.  

Face à cette situation, le pape François nous appelle à la conversion et à la prière. En Eglise, nous avons besoin de nous convertir, de nous retourner vers Jésus Christ et de ne pas nous laisser éblouir ou endormir par le pouvoir de quelques-uns. Nous proposerons, pendant le carême, 40 heures de prière à cette intention.  

Pascal Boidin, mariste