Un nouveau départ?!
Quand Paul l’apôtre des païens raconte son histoire, il se rappelle qu’il fut un persécuteur de l’Eglise de Dieu. Dans la fougue de la jeunesse, il n’avait pas accepté la nouveauté de l’évangile porté par Jésus-Christ. Il lui avait fallu l’expérience renversante de la route de Damas, sa rencontre avec Jésus pour accueillir cette nouvelle façon de voir.
La réalité n’avait pas changé. Des hommes et des femmes, autour de Jérusalem mettent leur espérance dans la parole de Jésus. Mais le regard de Paul s’était transformé. Il voyait en Jésus un ennemi de la religion de ses pères et il fallait combattre ses disciples. Désormais, il?porte cette espérance et l’annonce aux étrangers, aux Grecs.
Nous sommes invités à revivre aujourd’hui, en Eglise, l’expérience de Paul. Chrétiens, nous sommes invités à choisir entre le retranchement, la dénonciation de notre monde et de ses nombreuses dérives et l’annonce de l’évangile dans le monde tel qu’il est.
Comme Paul, nous sommes invités à dépasser nos peurs. Jésus et son message universel l’effrayait. Il est plus rassurant de se savoir de la bonne communauté, d’être en terrain de connaissance. Pour ce faire, il nous faut, à notre tour, changer de regard. Celui qui nous fait peur est aussi en attente de la bonne nouvelle de Jésus-Christ.
Paul, par son histoire, était un pont entre les différentes cultures du monde méditerranéen antique?: Juif de naissance, Grec de culture, citoyen romain, il pouvait parler à tous. Jésus en le rencontrant lui permet de réconcilier ses différentes identités et de devenir l’Apôtre Paul.
Beaucoup de membres de notre communauté font l’expérience d’une identité multiple, comme celle de Paul. Ce n‘est pas toujours facile à vivre mais c’est la chance d’annoncer à tous le message d’amour de Jésus-Christ.
Cette semaine le Pape François, en souvenir de la visite de François d’Assise au Sultan Al Kamil en 1219, était en visite à Abu Dhabi. A sa façon, il met ses pas dans ceux de Paul.
Pascal Boidin, mariste