Emmaüs, (Luc 24, 13-35)
Vous connaissez le récit des pèlerins d’Emmaüs. Deux hommes, le visage sombre, quittent Jérusalem l’après-midi de Pâques. Sur la route, quelqu’un les rejoint et les écoute. Ils ne savent pas que c’est Jésus. Il les écoute longuement lui raconter l’épreuve qu’ils viennent de traverser. Puis, il leur explique les écritures et le sens de sa Passion. Le soir venu, arrivés au village, ils s’arrêtent à l’auberge. Là, les disciples reconnaissent Jésus à la fraction du pain. Joyeux, ils repartent à Jérusalem.
Ce récit sert de fil conducteur au long document final du synode sur les jeunes, la foi et la pastorale des vocations qui s’est tenu à Rome tout au long du mois d’octobre. Jésus nous rejoint sur notre route, là où nous sommes et s’intéresse à nos questions, à nos épreuves ou difficultés. La parole de Dieu peut nous aider à éclairer notre chemin, nous permettre d’accueillir les forces de vie et de traverser les ravins de la mort. Dans l’Eucharistie, le repas partagé, nous reconnaissons Jésus vivant et actif parmi nous.
Ce récit décrit une église en chemin qui, comme Jésus, commence par écouter et par faire fausse route avec les disciples?; une église qui écoute et interprète la parole de Dieu à partir de ce contexte, une église qui célèbre, dans la joie, la présence de Jésus ressuscité.
Ce chemin est celui des jeunes. Il est aussi celui de toute la communauté chrétienne. Je me réjouis qu’à Notre Dame de France, tant de catéchistes prennent le temps d’accompagner les jeunes, tant de bénévoles se mettent au service des plus pauvres qu’ils soient sans abri ou sans papiers. Tous font l’expérience d’Emmaüs, celle d’un Dieu qui chemine avec nous et qui est au milieu de nous.
N’ayons pas peur de nous mettre en route ensemble…
Pascal Boidin, mariste