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Weekly bulletin Sunday 16th December 2018

Gaudete 

Le troisième dimanche de l’Avent est traditionnellement appelé «?Gaudete?», réjouis-toi. C’est le nom choisi par le groupe des jeunes adultes de notre paroisse car leur première rencontre avait eu lieu un dimanche de Gaudete. Toute la liturgie de ce jour nous invite à la joie?!  

Et pourtant, l’actualité n’est guère réjouissante. A Strasbourg, un terroriste se réclamant de l’Islam a semé la mort et la désolation. La longue litanie des attentats et des victimes de ces actes odieux ne semble ne pas avoir de fin. Combien de temps cette folie va t’elle durer?? Déjà en 1994, le bienheureux Christian de Chergé s’inquiétait dans son testament du danger d’identifier «?cette voie religieuse (l’Islam) avec les intégrismes de ses extrémistes.?» Sur un autre registre, la situation politique à Westminster est de plus en plus obscure. Je ne peux pas m’empêcher de me demander?: En quoi la fermeture et le repli sur soi d’un grand peuple et d’une grande nation est une avancée pour les Britanniques et les autres pays?? Dans nos sociétés occidentales, pourtant prospères, la solidarité est mise à mal et les citoyens ne se sentent plus représentés.  

La joie, don de Dieu, est plus forte que les circonstances. Elle nous est donnée, comme un cadeau. La joie ne se saisit pas. Elle n’est pas un dû, elle se reçoit. En ce sens, elle est comme la vie, insaisissable et si forte.  

A quelques jours de Noël, je voudrais vous proposer de contempler le regard d’un enfant qui s’émerveille. Il a les yeux grands ouverts et la pupille dilatée. La beauté de ce qu’il regarde lui remplit le cœur de joie et de gratitude. Son émerveillement fait naître un sourire complice sur les visages de ses parents. Cela n’effacera pas nos tourments ni les graves questions auxquelles nous sommes confrontés. Cela nous rappellera que Dieu, source de toute joie, n’a pas jugé ce mode inhabitable. Alors réjouissons-nous car il vient.  

Pascal Boidin, mariste