100 ans…
Il y a cent ans, le 11 novembre 1918, l’armistice était signé dans la clairière de Rethondes. Pour les Français, les Anglais et tous ceux qui avaient combattu à leurs côtés, c’était la victoire. C’était la fin, en France, de quatre années d’une guerre terrible qui avait engloutie tant de jeunes vies. Nos anciens espéraient que ce serait la dernière, «?la der des ders?».
Au temps du prophète Elie, la sécheresse frappait à Sarepta et les habitants commençaient à s’épuiser. La veuve que rencontre Elie n’a plus qu’un peu de farine et d’huile, juste de quoi faire un peu de pain. Ce peu qu’elle a, elle le partage avec Elie et ni l’huile ni la farine ne viennent à manquer pendant la famine.
La veuve de Sarepta a donné ce qu’elle avait et elle a traversé l’épreuve. Nos anciens, il y a cent ans ont, eux aussi, traversé l’épreuve. Sur le front les soldats côtoyaient la mort et vivaient dans des conditions difficiles. A l’arrière, les familles espéraient des nouvelles des leurs et vivaient le deuil des jeunes vies, trop tôt abrégées. Les soldats des zones occupées de Belgique et du nord de la France étaient coupés de leurs familles par la ligne de front et ne pouvaient pas correspondre.
Tous, comme ils ont pu, ont traversé l’épreuve et ont reconstruit leur vie à la fin de la guerre. Comme la veuve de Sarepta, ils ont attendu les jours meilleurs et ont rebâti leur pays. La guerre passée, la vie a repris. Ils ont découvert qu’il est plus facile de vaincre la guerre que de bâtir la paix. La paix véritable est née de la réconciliation avec les Allemands. Eux aussi avaient connu les souffrances de la guerre, ils avaient été humiliés par la défaite. Il faudra attendre 27 ans et une autre tragédie pour qu’une ère de paix s’ouvre en Europe.
Comme la veuve de Sarepta et nos aïeux, gardons confiance. La vie finira par vaincre…
Pascal Boidin, mariste